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Kine

sensori-

motrice

Le développement moteur de l'enfant

A la naissance, le cerveau du nouveau né n'est pas à maturité. Certes, beaucoup d'éléments rentrent en jeu, mais cette maturation sera d'autant plus efficace que l'environnement dans lequel évolue bébé est sécurisant et stimulant.

Aussi chaque enfant est unique et progresse donc à un rythme qui lui est propre.

Ainsi, en grandissant, bébé va acquérir de nouvelles fonctions qui vont lui permettre d'explorer son monde et de conquérir son univers. L'aventure commence alors ! De la position sur le dos au retournement sur le ventre pour ensuite ramper et marcher à 4 pattes ce qui lui permettra de découvrir la verticalité avec la position assise puis genoux dressés, chevalier servant et la position debout. Enfin, viendra l'étape que tous les parents attendent : la marche. Mais ne soyons pas trop pressés car chaque étape est importante et permet à l'enfant d'assimiler de nouvelles compétences (schéma corporel, représentation spatiale, renforcement musculaire, équilibre, confiance, relation, autonomie, etc...).

La motricité

libre

Une nouvelle mode ? Pas vraiment... La motricité libre décrite par la pédiatre Emmi PIKLER dans les années 60 et reprise par un grand nombre de professionnels de la petite enfance peut être un très bon moyen pour votre enfant d'avoir de nombreuses expériences motrices afin d'acquérir un développement physiologique (relation, motricité harmonieuse et fluide, concentration, créativité, etc...) et sécuritaire, une grande confiance en soi et une autonomie qui permettra de diminuer les tensions parents/enfants.

En quoi cela consiste ?

"La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit" (E. PIKLER)

Oui mais comment faire ?

Rien de plus simple : Installez bébé sur un grand tapis ferme avec des jeux adaptés à son âge et ses compétences sous votre regard bienveillant et répondez à ses gazouillis et ses regards. Encouragez bébé mais ne faites pas à sa place !

Oui mais

    pas que...

Il est très important de respecter le rythme de chaque enfant et de prendre plaisir à le regarder s'épanouir. Mais à travers le jeu et les activités de la vie quotidienne, par des gestes simples, vous pouvez aussi aider bébé à découvrir naturellement ses capacités motrices et à appréhender notamment une position fondamentale : la position sur le ventre (lorsqu'il est EVEILLE seulement).

Les erreurs

à éviter

- Installer bébé dans une position de laquelle il ne sait pas sortir seul. L'exemple le plus courant est la position assise : l'enfant saura se tenir assis mais sera dépendant car ne saura pas se déplacer vers le jouet convoité -> déplacement sur les fesses anti physiologique.

- Utiliser trop fréquemment un matériel postural (transat, cosi, coussin confort/nid d'éveil, trotteur, etc...) qui réduira les acquisitions motrices de bébé car "bloqué" et pourra même se révéler néfaste (plagiocéphalie, pas d'équilibre, etc...).

ATTENTION ceci est valable si votre enfant n'a pas de pathologie particulière.

La rééducation

C'est d'abord un accompagnement parental. En effet, après un bilan complet basé essentiellement sur l'observation du bébé, le kinésithérapeute donnera des conseils avisés à l'entourage de l'enfant et montrera les gestes préventifs et aidants pour cet enfant précis, en fonction de ses besoins et de ses attente

Ensuite, elle permettra d'avoir un suivi régulier de l'enfant et de repérer le plus rapidement possible si les difficultés rencontrées ne sont que transitoires ou s'il y a une réelle pathologie entraînant des déficiences.

Enfin, basée sur le jeu, elle a pour but d'éveiller l'enfant afin qu'il entre en interaction avec son environnement quelque soit son retard ou sa pathologie. Les parents pourront prendre plaisir à entrer en relation avec leur enfant et à s'émerveiller sur tout ce que bébé sait faire ! 

Les motifs de

consultation

- Inquiétudes parentales

- Hypotonie (bébé "mou", trop calme)

- Hypertonie (bébé raide, trop agité)

- Bloqué assis / déplacement sur les fesses

- Marche sur la pointe des pieds / en tenant la main / chutes excessives

- retard psychomoteur

- prématurité

- pathologies neurologiques

- troubles orthopédiques (torticolis, plagiocéphalie, malposition du pied, etc...)

Masser

Bébé

Un bien être partagé

Le toucher est le premier sens à se développer in utéro et il est un besoin fondamental. Masser bébé est effectuer un toucher bienveillant, ce n'est pas un soin de plus mais un autre moyen de communication. Bien avant que les scientifiques ne prouvent les bienfaits du massage de bébé (diminution des maux, amélioration du sommeil, contribution au développement psychomoteur, renforcement de l'interaction parents/enfant), nos ancêtres massaient déjà le tout petit. Mais pris dans le tourbillon de nos vies, rajouté à la crainte de toucher ce petit être qui semble si fragile et l'appréhension de la technique, nous massons de moins en moins nos enfants. Si vous en avez envie, prenez votre temps et laisser vous guider par votre intuition pour établir ce nouveau dialogue avec bébé. 

PORTER

Bébé

Une stimulation pleine de douceur

Imprégnés de notre culture moderne, les parents ont délaissé le portage au profit de matériel de puériculture sophistiqué. Mais depuis quelques années, il revient en avant de la scène pour le plus grand bonheur de bébé. En effet, le nouveau né n'a pas encore intégré que son environnement était sécurisé, son instinct le pousse donc à s'accrocher à l'adulte qui le fait vivre et à se lover contre cette personne aimante. Nous en connaissant les bienfaits pour bébé (stimulations de la tonicité musculaire, de la digestions, du système vestibulaire, de la curiosité, etc...) et pour les parents (liberté de mouvement, sentiment de bien être, détente, etc...) mais ceci est valable pour un enfant porté correctement, en position physiologique.

Dans cette position, bébé est confortablement porté, à hauteur de bisous (il faut aussi respecter le dos du porteur) prêt pour une nouvelle exploration et/ou un dodo tout en sécurité. Après cette tendre expérience le lien entre le porteur et bébé ne sera que renforcé.

La position 

physiologique

On entend beaucoup parler de cette position, mais qu'est-ce que c'est ? La bonne position pour porter bébé c'est-à-dire une position qui respecte au mieux les courbures du tout petit et que ce dernier prend  naturellement lorsqu'on lui donne les bons appuis. Elle va évoluer avec l'âge et les compétences de bébé mais le principe de base reste le même : position des membres inférieurs en W. Les genoux doivent être plus hauts que les fesses avec le bassin basculé pour arrondir le bas du dos. Le poids de l'enfant ne doit jamais reposer sur son entre-jambe ! Aussi, la tête doit toujours être dans l'axe de la colonne vertébrale.

A la naissance, bébé est hypotonique (=mou) au niveau du tronc et de la tête, il n'a pas encore la force nécessaire pour lutter contre la gravité, son dos est donc arrondi. A l'inverse, ses membres sont hypertoniques (=raides), bébé est regroupé sur lui-même, ne pouvant pas beaucoup écarter les bras et les jambes. Le nouveau-né se porte donc recroquevillé serré contre le porteur avec un appui global postérieur et un soutien sous les ischions.

En grandissant, bébé acquiert de la tonicité au niveau du tronc (verticalité) et à l'inverse, ses membres vont se relâcher (mouvements volontaires) ce qui va faire évoluer la position de portage. L'enfant est alors moins enroulé et moins serré contre le porteur, lui permettant plus de liberté de mouvement, avec les jambes écartées autour du porteur. L'appui postérieur pourra être plus bas, le soutien sous les ischions est toujours nécessaire.

La sécurité

- Respect de la position physiologique décrite ci-dessus

- Echarpe ou porte bébé de qualité (tissus non toxiques) et adapté à bébé (âge et compétences)

- Voies respiratoires dégagées (visage de bébé visible par le porteur, menton ni en l'air ni collé contre la poitrine, ne pas chercher à caler la tête avec le tissus elle tiendra naturellement si bébé en position physiologique il doit pouvoir la bouger librement)

- Tenue adaptée pour bébé (confortable) et le porteur en pensant à la chaleur corporelle et en considérant le tissu de l'écharpe ou du porte bébé comme un vêtement  (attention aux extrémités par temps de froid et/ou soleil)

- Etre à l'écoute de ses sensations et de celles de bébé (répondre à ses besoins, faire les ajustages nécessaires en fonction des situations, ne pas ressentir le besoin de tenir bébé)

Portage et 

Handicap

Que ce soit le parent ou l'enfant qui est porteur de handicap, le portage peut être très bénéfique. Il peut beaucoup apporter : de la gestion des activités de la vie quotidienne des parents à l'aide à la posture pour l'enfant. De nombreux moyens de portage existent ce qui permet de trouver des solutions à chaque situation. Il ne faut pas hésiter à demander des conseils.

Dysplasie développementale de hanche

C'est une pathologie indiquant une articulation de la hanche anormale dès la naissance de l'enfant, responsable d'une mobilité accrue de cette articulation. Elle peut être unilatérale ou bilatérale. Son diagnostic doit être fait le plus précocement possible (pour une prise en charge plus simple et plus efficace) par un examen clinique médical, confirmé par une échographie. L'enfant sera alors pris en charge par un orthopédiste pédiatrique. Les signes d'alerte sont une asymétrie des plis fessiers et/ou des cuisses, une des jambes semble plus courte que l'autre, il existe une différence d'écartement entre les deux jambes. Pour les plus grands, marche sur la pointes des pieds, boiterie. Le traitement consiste, après un recentrage, à garder les hanches en abduction rotation interne et flexion par des langes ou coussins spécifiques lors d'une découverte rapide ou par une traction avec un plâtre lors d'une découverte plus tardive. Plus rarement, il peut avoir une intervention chirurgicale. Attention, ne jamais tracter un enfant par les pieds lors du nettoyage des fesses (car hanche en rotation externe ce qui augmente le risque de luxation). La position de la hanche lors du traitement correspond à la position physiologique du portage, nous comprenons ainsi pourquoi dans les pays où le portage est répandu, les dysplasies de hanches sont rarissimes et nous encourageons donc, avec l'accord médical, le portage d'un enfant ayant une dysplasie développementale de hanche. En plus de la bonne position, le portage va permettre des stimulations musculaires qui vont favoriser une bonne circulation sanguine pour un meilleur développement des hanches et à chaque pas du porteur, les têtes fémorales vont creuser un peu plus les cotyles de l'enfant.

Avec quoi ?

Quand ?

De nombreux moyens de porter bébé existent sur le marché, il faut néanmoins trouver le bon. Il doit forcément permettre de porter bébé dans la position physiologique, répondre à vos attentes (port prolongé, problème de dos, etc...) et correspondre aux compétences de bébé. Ensuite portez votre enfant dès que vous en avez envie !! Il n'y a pas d'âge minimum ni de temps maximum si votre moyen de portage est adapté.

LA Plagio

céphalie

Les pressions intra-utérines, les tensions lors de l'accouchement, les torticolis congénitaux et la position prolongée sur le dos sont autant d'éléments qui peuvent conduire à une plagiocéphalie : déformation crânienne caractérisée par un aplatissement asymétrique de la tête. Le meilleur moyen de lutter contre est le repositionnement de bébé en variant ses positions et en évitant les positions statiques et bloquées (cf motricité libre). Il est important aussi de favoriser le portage (cf ci-dessus). Ceci doit être fait dès la naissance de bébé, en adaptant les positions en fonction de ses compétences. Si la déformation est déjà présente, il conviendra de voir avec votre thérapeute les positions les plus adaptées pour votre petit. Mais globalement, il faut sensibiliser bébé à la position sur le ventre lors des temps d'éveil, sur une surface plane, ferme et dégagée, sous le regard de l'adulte, petit à petit, par palier de 10s, avec le peau à peau par exemple, ventre contre ventre. Il est recommandé que le tout petit (de 0 à 2mois) puisse être sur le ventre 30min/jour et le plus grand (de 2 à 4mois), 45min à 1h30/jour.

chaussEr

Bébé

Des chaussures de ski pour une marche de robot, des pieds nus pour partir à la découverte !

Il existe une infinité de modèles de chaussures. Devant tant de possibilités  comment choisir ? Quelle chaussure aidera votre enfant à marcher ? En réalité, il n'y pas de choix à faire. Laissez votre enfant marcher pieds nus ! Contrairement aux idées reçues, le pied de votre bébé développera bien mieux sa musculature et son équilibre nu car les récepteurs sensitifs superficiels et profonds seront plus actifs. L'enfant apprend à marcher seul, par différentes expériences, libre de ses mouvements (cf motricité libre). Une chaussure rigide va au contraire entraver son développement en le contraignant et en diminuant son apport sensitif donc sa capacité d'adaptation.

La chaussure est un moyen de protection. Il convient donc de choisir un chausson en cuir souple ou une chaussette anti dérapante avant l'acquisition de la marche s'il fait froid. Lorsque l'enfant marche de façon plus régulière, en extérieur sur des sols qui peuvent être blessants (graviers, bitumes, bois, etc...), chausser le avec une chaussure toujours souple mais qui a une semelle plus solide (qui peut se plier facilement comme le pied lors de la marche) SANS voûte plantaire, confortable, qui ne comprime ni son coussinet graisseux (aspect pied plat normal avant 4 ans), ni ses malléoles (les chevilles des bébés sont parfaitement stables dès le début de la marche). Mais dès que cela est possible, laissez votre enfant crapahuter pieds nus, il vous sera reconnaissant de connaitre la sensation de l'herbe fraîche sous ses pieds...

Enfants heureux

ACTIVITE
PHYSIQUE

Une nécessité dès le plus jeune âge !

Elle est définie par l'OMS comme "tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie." Elle inclue tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre.

Elle fait partie intégrante de l'apprentissage psychomoteur d'un enfant. Elle favorise le développement musculaire et l'acquisition de l'équilibre, de la coordination des gestes et de la précision. Elle aide l'enfant à prendre conscience de son corps et de la perception de celui-ci dans l'espace.

Sur le plan psychologique, l'activité physique permet d’acquérir confiance, autonomie, esprit de décision et d’entraide.

Sur le plan social, elle permet de développer des relations.

Pour les enfants porteurs d'un handicap ces bienfaits s'appliquent aussi. Pour plus d'information RDV sur Handiboost.fr

D'après les recommandations de l'OMS

Pour les moins de 1an

Sur 24h, un nourrisson

  • devrait être physiquement actifs plusieurs fois par jour de diverses manières, en particulier au moyen de jeux interactifs au sol ; plus vaut mieux. Ceux qui ne se déplacent pas encore devraient être placés 30 minutes au moins à plat ventre, réparties tout au long de la journée pendant le temps d'éveil sous la surveillance d'un adulte

  • ne devrait pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée lorsqu'il est éveillé (dans un landau, une poussette, une chaise haute ou sur le dos d’un adulte)

  • devrait dormir entre 14 et 17 heures (enfants de 0 à 3 mois) et entre 12 et 16 heures (enfants de 4 à 11 mois) d’un sommeil de bonne qualité, siestes comprises

  • Les écrans ne sont pas recommandés

  • Il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires dans les moments sédentaires

De 1 à 2 ans

Sur 24h, un enfant

 

  • devrait avoir 180 minutes au moins d’activité physique de type et d’intensité variés, y compris d’une intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée ; plus vaut mieux

  • ne devrait pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée lorsqu'il est éveillé (dans un landau, une poussette, une chaise haute ou sur le dos d’un adulte) ni rester assis longtemps

  • devrait dormir entre 11 et 14 heures d’un sommeil de bonne qualité, siestes comprises, avec des heures régulières de coucher et de lever

  • Il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires dans les moments sédentaires

De 3 à 4 ans

Sur 24h, un enfant

  • devrait avoir 180 minutes au moins d’activité physique de type et d’intensité variés, dont 60 minutes d’une intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée ; plus vaut mieux

  • ne devrait pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée (dans une poussette) ni rester assis longtemps lorsqu'il est éveillé

  • devrait dormir entre 10 et 13 heures d’un sommeil de bonne qualité, comprenant une sieste éventuellement, avec des heures régulières de coucher et de lever

  • Le temps d’écran sédentaire ne devrait pas dépasser 1 heure ; moins vaut mieux

  • Il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires dans les moments sédentaires

De 5 à 17 ans

Un enfant ou un adolescent

  • devrait consacrer en moyenne 60 minutes par jour à une activité physique d’intensité modérée à soutenue, principalement d’endurance, tout au long de la semaine

  • Des activités d’endurance d’intensité soutenue, ainsi que celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être pratiquées au moins 3 fois par semaine

  • Le temps de sédentarité devrait être limité, en particulier le temps de loisir passé devant un écran

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